La Cour des comptes du Maroc réaffirme son engagement en faveur d’une coopération efficace et novatrice avec les institutions supérieures de contrôle du continent africain. Cet engagement a été mis en avant le jeudi 27 février à Rabat par Zineb El Adaoui, Premier président de la Cour des comptes, à l’occasion d’une rencontre de haut niveau réunissant les présidents et responsables des Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Lors de cette réunion, Mme El Adaoui a souligné l’importance pour les ISC africaines de s’aligner sur les grandes initiatives internationales en matière de contrôle des finances publiques. Cette approche vise à renforcer la bonne gouvernance, tout en accompagnant le développement du continent à travers la mutualisation des expertises et le partage des meilleures pratiques.
Elle a rappelé que cette dynamique de collaboration s’inscrit dans la continuité de l’engagement du Maroc envers ses partenaires africains, en accord avec une vision royale qui promeut les échanges et le développement commun.
Segnon Yves Marie Adissin, Président de la Cour des comptes de l’UEMOA, a mis en avant l’importance de cette rencontre pour établir un dialogue approfondi avec la Cour des comptes du Maroc, qui occupe le secrétariat général de l’AFROSAI. L’objectif principal est d’élaborer une feuille de route portant sur des thématiques clés telles que la modernisation des ISC et l’intégration des nouvelles technologies, notamment la numérisation et l’intelligence artificielle, afin d’optimiser l’efficacité des audits financiers.
Pour sa part, Kanvaly Diomande, Président de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire, a insisté sur l’importance d’une coopération durable entre son institution et la Cour des comptes du Maroc. Cette coopération est matérialisée par un accord visant à renforcer les capacités des auditeurs ivoiriens. Il a également souligné la nécessité de la dématérialisation des documents afin d’assurer la conservation des archives des finances publiques, un enjeu majeur pour les ISC de la région.
L’UEMOA, qui rassemble huit pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), engage ainsi ses institutions de contrôle financier dans une dynamique de modernisation et de renforcement de leur rôle pour garantir une gestion plus transparente des finances publiques.