Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a appelé, mardi à Rabat, à un meilleur alignement entre la formation des jeunes et les exigences du tissu industriel national. Une initiative jugée essentielle pour renforcer la compétitivité du secteur et accompagner les ambitions du Maroc en matière de souveraineté industrielle.
Un engagement en faveur de l’innovation et de l’emploi
S’exprimant lors d’une conférence organisée par l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM) de Rabat, sous le thème « Le développement de l’industrie au Maroc et les compétences clés pour intégrer le secteur », le ministre a mis en avant l’importance d’un investissement soutenu dans les nouvelles technologies. Cette orientation vise à favoriser l’innovation, créer de la valeur ajoutée et générer de nouvelles opportunités d’emploi.
Une stratégie inscrite dans la vision royale
Ryad Mezzour a rappelé que cette dynamique s’inscrit dans la stratégie impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui ambitionne de transformer l’économie nationale en intégrant les enjeux démographiques et éducatifs. Il a mis en exergue la capacité du Maroc à attirer les investissements étrangers, facilitée par des accords de libre-échange permettant un accès à un marché de plus de 2,6 milliards de consommateurs dans une centaine de pays.
Soulignant les efforts consentis par le pays pour préparer une génération jeune, dynamique et ambitieuse, le ministre a exprimé sa fierté face à cette jeunesse prête à répondre aux attentes du Royaume.
L’enseignement supérieur, un levier d’adaptation aux réalités du marché
Le directeur de l’ENSAM Rabat, Samir Belfkih, a mis en avant l’opportunité qu’offre cette rencontre pour renforcer les liens entre le monde académique et les acteurs industriels. Il a insisté sur la nécessité de mieux préparer les futurs ingénieurs aux réalités du marché du travail.
« Nos établissements doivent prendre en compte les attentes et les exigences des entreprises afin de former des ingénieurs aptes à relever les défis de demain », a-t-il déclaré.
Il a également souligné les nouvelles compétences nécessaires à l’ère de l’intelligence artificielle et de la transition numérique : « Nous parlons aujourd’hui d’un nouveau modèle d’ingénieur, un professionnel intégré, capable de s’adapter aux mutations technologiques et aux exigences du marché, tout en mettant son expertise au service du développement du pays. »
Une industrie en constante évolution
Les discussions menées lors de la conférence ont permis de mettre en lumière le dynamisme du secteur industriel marocain, stimulé par des domaines phares tels que l’automobile, l’aéronautique et les énergies renouvelables. Cependant, les intervenants ont également souligné les défis liés à la productivité et à l’innovation, mettant en avant l’urgence de renforcer la synergie entre les institutions de formation et les entreprises.
La rencontre, réunissant étudiants, enseignants et professionnels de l’industrie, a constitué une plateforme d’échange visant à cerner les attentes du secteur et à engager une réflexion approfondie sur la formation des compétences de demain.